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🔮  LETTRE OUVERTE Ă  Madame la Directrice GĂ©nĂ©rale du CHU de GRENOBLE

  • Photo du rĂ©dacteur: SNMH FO
    SNMH FO
  • 22 avr.
  • 3 min de lecture

DerniĂšre mise Ă  jour : 10 juil.


 LETTRE OUVERTE à Madame la Directrice Générale du CHU de GRENOBLE

Madame la Directrice,


Il y avait le 3 janvier aux urgences du CHU de Grenoble plus de 100 patients prĂ©sents dont 50 Ă  hospitaliser, ceci depuis plusieurs jours. A Voiron 62 patients prĂ©sents en mĂȘme temps aux urgences dont une trentaine Ă  hospitaliser.


Ce sont bien de lits d’hospitalisation complĂšte dont nous avons besoin. Nous avons Ă©tĂ© surpris des chiffres minimisĂ©s que vous avez partagĂ©s en conseil de surveillance et du discours rassurant tenu aux Ă©lus prĂ©sents dans cette instance sur le fait que tout serait entrepris pour recruter et ouvrir des lits et qu’une politique ambitieuse d’investissement serait Ă  l’Ɠuvre.


Vous refusez d'envisager l'ouverture de lits que nous proposons. Vous refusez de recruter des mĂ©decins qui pourraient permettre ces ouvertures. Vous avez Ă©tĂ© jusqu'Ă  dire Ă  des mĂ©decins remplaçants qu’on n’avait pas de poste disponible et que vous n'Ă©tiez pas

à la recherche de médecins.


Vous refusez, en utilisant votre locution préférée « no go », d'ouvrir une salle d'opération supplémentaire qui permettrait des prises en charge adaptées aux recommandations de nos sociétés savantes nationales. Malgré la demande de tous les chirurgiens, des

anesthĂ©sistes et de vos propres Ă©quipes de direction, s’appuyant sur les donnĂ©es de la littĂ©rature scientifique, vous campez sur votre position.


Des dizaines de patients meurent ou subissent un prĂ©judice pour ĂȘtre rentrĂ©s prĂ©maturĂ©ment Ă  domicile, ĂȘtre restĂ©s trop longtemps sur un brancard ou restĂ©s sans chirurgie par dĂ©faut d’accĂšs au bloc opĂ©ratoire. Ces patients sont pris en charge non pas selon l’évidence mĂ©dicale que l’on nous enseigne mais selon l’état de notre structure, consĂ©quence de la mise en place de la politique que vous servez, celle de la rentabilitĂ©.


Nous, soignants de terrain, vous alertons sans relĂąche, apportons des idĂ©es, des solutions. Nous constatons en retour un immobilisme opĂ©rationnel. Tous vos refus, non dĂ©cisions, « no go », l’absence d’espace d’échange constructif et professionnel avec les organisations syndicales ou dans les rĂ©unions institutionnelles, pourrait vous rendre responsable Ă  titre personnel de ces dĂ©cĂšs et pertes de chance de prise en charge.


C’est bien vous en derniĂšre analyse qui ĂȘtes responsable.

Dans cette impasse de communication, nous observons que vous parlez d’argent, alors que nous parlons de vies, nous avons dĂ©cidĂ© d’exposer publiquement par cette lettre les situations prĂ©cises susmentionnĂ©es.


Les organisations syndicales se sont senties méprisées lors du rendez-vous de ce mardi 7 janvier.

Nous avons donc dĂ©cidĂ© de le faire savoir puisque nous ne pouvons pas en discuter avec vous. A travers nos organisations c’est l’ensemble du personnel et du corps mĂ©dical qui est mĂ©prisĂ© au dĂ©triment premier des malades. Nous ne demandons pourtant qu’un plan d’urgence.


Nous attendons d’une directrice qu’elle puisse guider ses Ă©quipes dans un cercle vertueux, qu’elle Ă©lĂšve le niveau des dĂ©bats, des possibles et des perspectives Ă  long terme.

Nous attendons de notre directrice qu’elle inspire un management non pathogĂšne permettant non seulement d’accueillir, mais de fidĂ©liser l’ensemble de nos collĂšgues.


Cela passe par la reconnaissance des qualifications et compĂ©tences, la prĂ©vention des risques professionnels, la facilitation du retour Ă  l’emploi suite Ă  des absences pour raisons de santĂ© ou encore la rĂ©intĂ©gration suite Ă  des disponibilitĂ©s.


Malgré votre communication résolument optimiste, nous ressentons votre persévérance dans une spirale de plus en plus négative, coûteuse à court terme en vies humaines, avec un gùchis de professionnels. Nous savons que le corps médical, les personnels et au-delà toute la population entendent nos arguments.


LETTRE OUVERTE à Madame la Directrice Générale du CHU de GRENOBLE,

Contact presse : 06 80 13 93 48 ; 06 67 17 28 17


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